Bonjour,
J'aimerai savoir comment sont calculées les valeurs R (ou U) données par le module "thermal transmisison".
Quelque soit la paroi que je réalise, je fais face aux phénomènes suivants :
- les mois de octobre à avril se situent autour du R sec avec quelques fluctuations ce qui me paraît normal
- les mois de mai à aout ont un R faible par rapport au R sec. Particulièrement le mois de mai (le R est divisé par deux).
- le mois de septembre fait un pic avec un R très élevé (près du double du R sec !)
Je ne comprend pas bien ces fluctuations qui sont très importantes et plutôt rapides (le R est doublé entre le mois d'aout et le mois de septembre et redevient "normal" au mois d'octobre). Je ne trouve pas de justification dans les profils de teneur en eau. Savez-vous d'où celà vient ?
Merci,
Laure Wirbel
thermal transmisison
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- Joined: Mon Feb 28, 2011 11:02 pm -1100
Bonjour,
le R et le U sont calculés pour tenir compte des flux effectifs de chaleur au travers de la surface intérieure de la paroi (déperditions d'un local), en régime dynamique. Cela inclut notamment l'effet du rayonnement solaire (et pas uniquement la variation de la conductivité en fonction de l'humidité par exemple).
Le U est calculé chaque mois comme le rapport du flux de chaleur sur l'écart moyen de température entre l'air intérieur et l'air extérieur.
U=(-Q)/(Ta,i-Ta,e)
Le R est calculé comme le rapport de l'écart moyen entre la surface intérieure et la surface extérieure sur le flux de chaleur. Ils ne sont donc pas tout à fait inverse l'un de l'autre.
R = (Ts,i-Ts,e) / (-Q)
Pour isoler l'effet du rayonnement solaire, vous pouvez faire un calcul "normal", puis dupliquer le cas en choisissant dans les coefficients de surface "Sans absorption/émission" (Attention en dupliquant, il se peut que le coefficient d'absorption de la pluie ne soit pas correctement recopié).
Le U montre, quel que soit le type de paroi, un comportement assez simple: en été, il diminue fortement (peut même devenir négatif), puis se rapproche du U obtenu sans rayonnement en hiver. Cela correspond aux moindres déperditions/aux gains au travers d'une paroi recevant du soleil. Les courbes sont "lisses", il n'y a pas de "saut".
Pour le R, c'est un peu plus complexe à analyser, puisque le calcul prend en compte l'échauffement de la surface au numérateur, et le flux de chaleur incident (soleil) causant cet échauffement au dénominateur. Le comportement en hiver, où il y a peu de soleil, ne pose normalement pas de problèmes. En été, selon que vous avez une paroi légère ou lourde, le comportement va différer: une paroi légère verra sa température de surface augmenter très vite avec le flux de chaleur incident, et donc le R sera élevé pour une même déperdition de chaleur. Alors qu'une paroi lourde réagira moins vite. Il y a en plus un déphasage entre ce qui se passe en surface extérieure et en surface intérieure. L'interprétation de ces valeurs est donc plus délicate. Les variations peuvent être rapides et importantes dès lors qu'on a un dénominateur faible (ce sera le cas pour une paroi très isolée)
Je conseille d'étudier plutôt les variations de U ("thermal transmission"), qui, outre qu'elles sont plus lisibles, ont (il me semble) plus de sens : les flux (déperditions) calculés sont ramenés à un écart de température d'air, ce qui est plus proche de la définition habituelle des U, R etc... Il convient tout de même d'être prudent avec ces indices, qui sont la transposition au régime dynamique de grandeurs définies en régime stationnaire.
Vous pouvez retrouver les définitions de ces indices dans l'aide du module, en dernière page, tout en bas (faciles à trouver... ).
Pour une analyse sur un cas donné, il faudrait connaitre au moins le type de paroi, son orientation et inclinaison, sa couleur, le climat etc...
le R et le U sont calculés pour tenir compte des flux effectifs de chaleur au travers de la surface intérieure de la paroi (déperditions d'un local), en régime dynamique. Cela inclut notamment l'effet du rayonnement solaire (et pas uniquement la variation de la conductivité en fonction de l'humidité par exemple).
Le U est calculé chaque mois comme le rapport du flux de chaleur sur l'écart moyen de température entre l'air intérieur et l'air extérieur.
U=(-Q)/(Ta,i-Ta,e)
Le R est calculé comme le rapport de l'écart moyen entre la surface intérieure et la surface extérieure sur le flux de chaleur. Ils ne sont donc pas tout à fait inverse l'un de l'autre.
R = (Ts,i-Ts,e) / (-Q)
Pour isoler l'effet du rayonnement solaire, vous pouvez faire un calcul "normal", puis dupliquer le cas en choisissant dans les coefficients de surface "Sans absorption/émission" (Attention en dupliquant, il se peut que le coefficient d'absorption de la pluie ne soit pas correctement recopié).
Le U montre, quel que soit le type de paroi, un comportement assez simple: en été, il diminue fortement (peut même devenir négatif), puis se rapproche du U obtenu sans rayonnement en hiver. Cela correspond aux moindres déperditions/aux gains au travers d'une paroi recevant du soleil. Les courbes sont "lisses", il n'y a pas de "saut".
Pour le R, c'est un peu plus complexe à analyser, puisque le calcul prend en compte l'échauffement de la surface au numérateur, et le flux de chaleur incident (soleil) causant cet échauffement au dénominateur. Le comportement en hiver, où il y a peu de soleil, ne pose normalement pas de problèmes. En été, selon que vous avez une paroi légère ou lourde, le comportement va différer: une paroi légère verra sa température de surface augmenter très vite avec le flux de chaleur incident, et donc le R sera élevé pour une même déperdition de chaleur. Alors qu'une paroi lourde réagira moins vite. Il y a en plus un déphasage entre ce qui se passe en surface extérieure et en surface intérieure. L'interprétation de ces valeurs est donc plus délicate. Les variations peuvent être rapides et importantes dès lors qu'on a un dénominateur faible (ce sera le cas pour une paroi très isolée)
Je conseille d'étudier plutôt les variations de U ("thermal transmission"), qui, outre qu'elles sont plus lisibles, ont (il me semble) plus de sens : les flux (déperditions) calculés sont ramenés à un écart de température d'air, ce qui est plus proche de la définition habituelle des U, R etc... Il convient tout de même d'être prudent avec ces indices, qui sont la transposition au régime dynamique de grandeurs définies en régime stationnaire.
Vous pouvez retrouver les définitions de ces indices dans l'aide du module, en dernière page, tout en bas (faciles à trouver... ).
Pour une analyse sur un cas donné, il faudrait connaitre au moins le type de paroi, son orientation et inclinaison, sa couleur, le climat etc...